Des archéologues ont réussi à reconstituer en 3D le visage d'une femme de l'âge de pierre datant de 4 000 ans, grâce à une technologie moderne. Les restes de cette femme ont été découverts dans les forêts du nord-est de la Suède, aux côtés de ceux d'un garçon de sept ans. La femme présentait des caractéristiques physiques atypiques telles que des dents saillantes, un nez asymétrique incliné vers le haut, des yeux bas et une mâchoire inférieure carrée et masculine.

En se basant sur le crâne et le squelette complet de la femme, les archéologues ont réussi à recréer fidèlement son apparence, laquelle révèle qu'elle faisait probablement partie d'un groupe de chasseurs-cueilleurs nomades.

Crédit photo attribué à Oscar Nilsson

La femme mesurait un peu moins de 1,50 mètre, ce qui est très petit même pour l'époque. Les chercheurs pensent qu'elle était la mère du garçon de sept ans, mais sa cause de décès demeure inconnue. Bien que l'ADN ne permettait pas de déterminer les caractéristiques génétiques comme la couleur des yeux et de la peau, les connaissances sur l'époque ont permis à Oscar Nilsson, un archéologue suédois, de déduire que la femme avait probablement la peau claire et les cheveux foncés.

Oscar Nilsson est un pionnier de l'archéologie de reconstruction et a utilisé une reconstitution imprimée en 3D du crâne, de l'argile stratifiée représentant les muscles du visage et du silicone de couleur chair pour recréer le visage de cette femme. Au cours des 20 dernières années, il a réussi à recréer les visages de 100 personnes de l'Antiquité. La reconstitution du visage de cette femme a nécessité plus de 350 heures de travail.

Crédit photo attribué à Oscar Nilsson

Pour Oscar Nilsson, bien que l'ADN et l'impression 3D soient des outils intéressants, l'objectif principal de ces reconstitutions est de créer un lien émotionnel entre le public et les personnes du passé. En voyant les photos de cette reconstitution réaliste, il est facile de comprendre pourquoi.

Crédit photo attribué à Oscar Nilsson