L'effondrement de la Silicon Valley Bank, une banque américaine qui travaillait avec la moitié du secteur de la tech aux États-Unis, a entraîné une panique sur les bourses mondiales, provoquant une chute des valeurs bancaires. Après la faillite de deux autres banques outre-Atlantique, la Signature Bank et la Silicon Valley Bank, les autorités financières françaises ont tenu à rassurer les investisseurs en affirmant que les banques françaises ne sont pas exposées sur ce dossier. Le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a déclaré sur France Info qu'il n'y a pas de risque de contagion, car il s'agit d'une banque américaine qui était très exposée au secteur de la tech et qui a subi des difficultés liées à l'augmentation des taux d'intérêt.
Bien que les régulateurs bancaires travaillent à rassurer les investisseurs, les marchés ont sanctionné durement la situation, entraînant une chute de toutes les places boursières mondiales et une perte de 2,5 % du CAC 40. Les valeurs bancaires ont également été chahutées, avec des sociétés comme BNP Paribas, Société Générale ou encore Axa qui ont perdu plus de 5 % en fin de matinée. Les autorités américaines ont travaillé tout le week-end pour circonscrire l'incendie et ont décidé de garantir le retrait de l'ensemble des dépôts des deux banques.
La Fed s'est même engagée à prêter les fonds nécessaires à d'autres banques qui en auraient besoin pour honorer les demandes de retraits de leurs clients. En Europe, la branche de la Silicon Valley Bank au Royaume-Uni a été vendue à HSBC pour une livre sterling symbolique. La BaFin, le superviseur bancaire allemand, a suspendu les activités de la branche allemande de la SVB le temps que la situation s'éclaircisse, mais a souligné que cela ne représentait pas une menace pour la stabilité financière.