Une étude récente menée par une équipe de chercheurs de l’Université de Nicosie à Chypre a révélé des résultats troublants sur les dangers potentiels d'une explosion nucléaire. Les chercheurs ont constaté que même si vous êtes à une distance de sécurité de l’explosion pour survivre à l’explosion, vous pouvez toujours être en danger.
La raison en est que lorsqu'une bombe nucléaire explose, elle génère non seulement des rayonnements sous la forme d’une lumière brillante et aveuglante et d’une chaleur torride, mais également de puissantes ondes de choc qui peuvent parcourir des dizaines de kilomètres. Ces ondes de choc sont potentiellement mortelles pour les personnes qui se pensent suffisamment à l’abri en se trouvant à plusieurs kilomètres de l’explosion.
Les chercheurs ont simulé une explosion nucléaire d’une bombe atomique de 750 kilotonnes, soit environ 37 fois plus petite que la bombe larguée sur Hiroshima. Pour référence, les bombes larguées par les États-Unis à Hiroshima étaient de 15 kilotonnes et à Nagasaki de 25 kilotonnes. En moyenne, cela représente une différence de 37 fois avec la bombe de la simulation des chercheurs.
Les résultats de l'étude sont alarmants. Une ogive de cette ampleur détruirait probablement tout dans un rayon de 4 kilomètres. Cependant, même les personnes se trouvant à une distance de sécurité pour survivre à l'explosion peuvent être en danger. Les chercheurs ont souligné que des structures solides peuvent offrir une meilleure protection aux personnes. Pour Dimitri Drikakis, co-auteur de l'étude, "il est important de comprendre l’impact sur les humains à l’intérieur afin de fournir des recommandations pour protéger les personnes et les biens".
Dans ce contexte, les résultats de cette étude peuvent permettre de concevoir des structures mieux adaptées pour offrir une meilleure protection en cas d'explosion nucléaire. Face à une telle menace, mieux vaut être préparé en connaissant les risques encourus, pour pouvoir se protéger au mieux et réduire les risques pour les personnes et les biens.
En utilisant des modèles de dynamique des fluides computationnelle à haute résolution et d'ordre élevé, basés sur trois décennies d'expériences et de théorie, des chercheurs ont mené une étude approfondie sur la manière dont l'onde de choc se propage à travers les bâtiments situés à des distances allant de 4 à 50 kilomètres de la détonation. Leur objectif était de comprendre comment les différentes parties des bâtiments, y compris les pièces, les murs, les coins, les portes, les couloirs, les fenêtres et les portes, sont affectées par l'onde de choc.
Les résultats de l'étude ont montré que les portes et les couloirs peuvent agir comme une soufflerie, accélérant l'onde de choc à des pressions dangereuses, atteignant jusqu'à 18 fois le poids corporel d'un humain. Cette découverte souligne l'importance de choisir un emplacement sûr pour se protéger en cas d'explosion. Selon les chercheurs, le meilleur endroit pour se mettre à l'abri est dans la moitié la plus éloignée du bâtiment, dans une pièce sans fenêtre.
Il est également crucial de sélectionner un bâtiment solide qui peut résister à l'onde de choc et à la chaleur de l'explosion. Les bâtiments en béton, en acier ou en briques ont une meilleure capacité à résister aux ondes de choc que les bâtiments en bois ou en verre. Les résultats de cette étude fournissent des informations importantes pour aider les gens à se protéger en cas d'explosion et peuvent être utilisés pour développer des mesures de sécurité plus efficaces. En fin de compte, cela pourrait aider à sauver des vies et à réduire les dommages causés par les explosions dans le monde entier.
Ioannis William Kokkinakis, co-auteur de l'étude, a souligné que les fenêtres, les couloirs et les portes sont les endroits intérieurs les plus dangereux à éviter en cas d'explosion. Cependant, la distance par rapport à l'explosion peut jouer un rôle important pour la sécurité des individus. En effet, les structures de construction, en particulier celles en pierre, en béton ou en autres matériaux solides et incombustibles, peuvent offrir une certaine protection contre les explosions.
La professeure de radiobiologie à l’Oregon State University, Kathryn Higley, qui n'a pas participé à l'étude, a également souligné l'importance des matériaux de construction dans la protection contre les explosions. Elle a noté que si vous êtes trop proche de l'explosion, il n'y a pas grand-chose à faire pour se protéger. Cependant, à distance, les structures solides peuvent fournir un certain degré de protection.
L'étude a été motivée par les préoccupations croissantes sur l'utilisation des armes nucléaires, en particulier en raison de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Les chercheurs ont modélisé la détonation d'une bombe de 750 kilotonnes d'après le Sarmat russe, un ICBM testé par le Kremlin en avril dernier. Selon Drikakis, un des auteurs de l'étude, une guerre nucléaire est un problème sérieux qui pourrait causer des destructions massives. Pendant plusieurs décennies, la communauté internationale a considéré qu'une telle possibilité ne se présenterait pas. Cependant, le discours dans le monde a changé.
En prévision d'un avenir incertain, les auteurs de l'étude espèrent que leurs résultats pourront aider les experts en sûreté nucléaire à concevoir de meilleures stratégies pour atténuer les dommages causés par les explosions atomiques et les fuites radioactives. De plus, ces résultats pourraient guider le développement de bâtiments résistants aux explosions nucléaires pour assurer la sécurité de la population. Dans l'ensemble, l'étude est une étape importante pour comprendre les effets des explosions nucléaires et pour mieux se préparer à un avenir incertain.